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Remémoration, répétition, perlaboration

Remémoration, répétition, perlaboration
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7 novembre 2008

c'est con à dire, mais ma mère me manque...je ne

c'est con à dire, mais ma mère me manque...
je ne sais pas à quel point on peut considérer cela comme pathologique ou comme normal, est-ce normal de ne pas toujours accepter sa mort après un an? je ne dis pas que cela me fait de la peine, c'est bien plus profond que ça, c'est tout simplement insupportable, intolérable, impensable. Quelque part en moi, je suis toujours persuadée qu'elle va revenir, que ça reste possible même si j'ai pu embrasser sa dépouille froide et immobile. Que représentait-il ce cadavre? le symbole de son absence? alors que matériellement, il n'était qu'un corps auquel on essayait pendant encore quelques jours de faire paraitre normal... il était sensé m'apporter la preuve que tout ce cauchemar était bien réel, une des dernières preuves matérielles aussi de son passage sur terre quand le temps finira par emporter tout le reste: les robes, les bijoux, les photos. Je m'attarde encore quelques instants dans les placards de l'appartement, à la recherche d'une odeur perdue, je passe les mains sur les quelques affaires que je n'ai pas eu le courage de jeter. Ton absence me glace. Je suis tous les jours hantée par ma mère, qui n'a jamais tant habité mes pensées que depuis sa disparition, je rêve d'elle et je me réveille en pleurs, apprenant de nouveau sa mort, répétant ainsi indéfiniment ces secondes terribles où tout s'écroula.
Je ne devrais pas penser à cela, je devrais me mettre à travailler, je devrais me concentrer sur moi, sur mon bonheur, sur un futur resplendissant.

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5 novembre 2008

Premier message

Voilà...

Nous sommes une génération d'insatisfaits, toujours à déséspéremment chercher quelque chose pour nous faire frémir, pour nous remplir, pour exister. J'ai l'impression de me foutre inlassablement dans la merde pour enfin avoir de quoi réfléchir, peut être parce que sinon je n'en pourrais plus de tous ces problèmes qui m'entourent et auxquels je ne peux rien, ou alors je me trouve une excuse pour n'en avoir rien à foutre... C'est vrai que je cherche la merde, sans doute, cela me fait-il plaisir, je devrais consacrer ma prochaine thèse sur ce masochisme qui me poursuit, masochisme vital, mais je serais bien trop impliquée dans le sujet pour pouvoir en parler objectivement. Je regarde passivement le monde évoluer devant moi avec l'envie indissible d'en faire partie... c'est tellement triste, comme lorsque vous vous trouvez entourez de gens semblant très bien se comprendre mais que vous avez beau vous concentrer, vous êtes incapable de déterminer de quoi ils parlent... alors j'envoie des messages à la con, que je vais entretenir narcissiquement mais que personne ne lira.

Nous avons décidé d'arrêter de boire, d'arrêter de se droguer, de commencer une vie à peu près saine où l'on pourra enfin toucher au bonheur. Le stress commençait à me hanter, les angoisses qui remontent, la mauvaise humeur à cause de la cocaïne, la fatigue. Il parait que je faisais peur aux gens, il parait qu'ils me trouvaient folle et qu'ils n'osaient pas trop me parler. Je faisais semblant d'en avoir rien à faire mais franchement, je me demandais pourquoi dans tout ce monde de tarés, les gens avaient finalement peur de moi, petite nana, certes qui ne se laisse pas faire mais carrement moins intimidante que la moitié des gars que l'on peut croiser dans ce milieu. Bref, de toute façon, ça ne pouvait pas durer, je devais bosser, je devais réfléchir, retourner sur les bancs de la fac, une nouvelle fois. Et quoi qu'on en dise, pour réfléchir toute la journée à des notions que vaguement concrètes, il ne faut surtout pas être fatiguée. L'alcool me rend folle, je ne le supporte pas, lorsque je commence à boire je ne peux plus m'arrêter mais il arrive toujours un moment où je me demande pourquoi j'ai commencé. Je ne suis pas sûre d'en tirer du plaisir, je bois pour me remplir, pour passer le temps, pour pouvoir faire semblant d'être heureuse, pour m'intégrer, pour ne pas me rendre compte que je passe pour une conne/ une salope/ une bourge/ une tox... et le lendemain, je regrette mais ça je ne vais pas le décrire, chacun sait généralement comment ça se termine.

Bref, nous avons décidé d'arrêter de boire, surtout pour lui, parce que moi, je fais comme si tout allait bien pour moi, je me moque du danger, je ne suis pas concernée, je suis encore dans la folie de la jeunesse... lui est arrivé au point où il ne peut plus faire semblant, où son malaise transparait, de plus en plus visible à chaque verre terminé et la drogue vient comme ultime échappatoire pour nous faire croire qu'il est encore possible de passer une bonne soirée. Il est violent, il est mauvais, il se torture et torture ceux qui l'aiment avec lui, il peut bien détourner le regard, il sait très bien quand je pleure et il sait très bien pourquoi, d'ailleurs malgré son silence, il doit terriblement s'en vouloir, qui suis-je pour ne pas comprendre que l'addiction est plus forte que tout. Alors voilà... pourquoi suis-je tombée sous le charme d'un type pareil? Sans doute encore ce vieux masochisme peut-être, la volonté de me créer des problèmes pour faire croire que je suis quelque chose...

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